vendredi 20 décembre 2013

Au pays de la Reine des neiges

Marie se hâtait de rentrer, elle était aller se promener longuement dans Paris, il y avait un projet de puzzle mais elle ne le voyait pas vraiment, et c'était un chat cramponné dans un sapin de Noël, attiré peut-être par la guirlande mais comment descendre ! Pauvre minet ! Et si elle réalisait un puzzle de chats, très difficile, oui c'était une bonne idée. Rentrer, dessiner, il y avait un petit temps, à son grand désespoir, qu'elle n'avait plus d'idées, pas la moindre !!! Et voilà que en passant devant la boîte aux lettres,  il lui sembla qu'il y avait quelque chose : une facture, un prospectus...Non ! Une lettre, une lettre venant du Japon. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre, chère Madame Satô, ça ne pouvait être qu'elle ! Elle avait espéré des nouvelles longtemps puis s'était résignée au silence.
Chère Marie,
Pardonnez-moi, j'espère que cette lettre vous trouvera heureuse dans votre chez vous - mon chez moi, cher Madame Satô ! - J'ai bien des choses à vous dire mais au début du voyage, je ne crains pas de vous l'écrire j'étais bien fatiguée et puis il s'est passé des choses étranges que je ne comprends pas très bien.
Je crains bien d'une certaine façon mais c'est très mystérieux d'avoir disparu ! Enfin pas tout à fait, je me trouve dans un pays un peu étrange au climat rude, je suis arrivée - comment ne me le demandez pas ! Je n'en sais rien - dans ce pays alors qu'il pleuvait énormément. Maintenant c'est une neige, une neige qui envahit tout ! Mais impossible de m'exprimer, j'habite une maison, regardez bien la broderie : oui je me suis mise à broder. Dans cette maison où il y a une vieille servante, qui semble muette j'ai trouvé : fils, aiguilles, tissus, ciseaux. Que faire si je ne voulais pas mourir d'ennui, j'ai mis mes pas, il faudrait plutôt parler de doigts dans les doigts des autres brodeuses, oui celles que je sens autour de moi, et je vous envoie ce qui exprime le mieux ce que je suis en train de vivre.
Je m'arrête, le jour décline, la neige tombe toujours et Nan - c'est ainsi que je l'appelle - vient de m'apporter un plateau pour me restaurer, ensuite je broderai encore et penserai à vous, à ma vie d'avant, puis certainement je m'endormirai.
Recevez chère Marie toute mon affection.

8 commentaires:

  1. " Mais j'étais allée lire la lettre de madame Satô (elle garde les cheveux courts!) à Marie tout de même. Ouf ! comme tu dis." La dame discrète

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    1. Oui, il était temps, ce n'est pas bien de laisser ne amie sans nouvelles si longtemps !!!

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  2. "Le mot puzzle m'a servi de clef: le rapport entre les morceaux et la figuration totale. Ici la totalité a la consistance ambiguë d'un tas de morceaux, une totalité morcelée, et le jeu est, justement, de extraire en tâtonnant, les moments de signification éparpillés. Un puzzle à l'envers, qu'on devrait faire et défaire plusieurs fois jusqu'à trouver, ou pas, une totalité parfaite. Je sait bien que ce n'est pas, heureusement, ton intention." Sari

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    1. Peut-être bien que c'est parce que je ne m'y retrouve pas moi-même !

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  3. Je me perds un peu (beaucoup) dans les deux personnages : où finit celui du haut (Madame Satô?) et où, donc, commence celui du bas (Marie ?) ? Il me faudrait des repères ! J'adore le bleu de la robe et de la coiffe du personnage en bas : il est doux et lumineux, et j'aime beaucoup l'oiseau qui a l'air de tout observer ... de haut ! L.

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    1. Madame Satô si j'ose dire se...dilue dans une rêverie, une femme qui apparaît, non ce n'est pas Marie, Marie on ne la voit pas, elle lit la lettre. Robe ? oui Robe mais aussi paysage, on peut deviner la petite maison : j'ai glissé du blanc au bleu...

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  4. des humains et des non-humains à chaque étage, en équilibre très stable, c'est l'oiseau qui a le dessus, et c'est évidemment la femme qui supporte le tout.

    Elle est en manque d'idées, la Marie. Eppo, elle, n'en manque jamais d'idées, ça foisonne!

    Joyeux Noël à ma brodeuse préférée,

    Anna-Maria

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    1. Et joyeux Noël à ma philosophe préférée ! Pauvre Marie, elle finira par trouver ! je le sens !

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