mercredi 30 octobre 2013

Sayonara 24

Madame Satô continuer à descendre doucement, normal, sa brodeuse pour le moment est extrêmement lente ! l'oiseau-avion ne pourrait-il pas s'écraser à terre, et l'aventure de Madame Satô serait terminée ! NON ! MILLE FOIS NON !
Il y a toujours un chat un peu miao (un descendant comme beaucoup des petits personnages qui peuplent mes rêves et ceux de Madame Satô, et l'oiseau-avion s'accroche à la queue du chat. Peut-être quelque part un chat tigre que nous retrouverons lorsque Madame Satô tiendra sa promesse.

samedi 26 octobre 2013

Sayonara 23

Tous ces petits êtres cramponnés à tout ce qu'on veut, et même à des cannes anglaises ! Et tout cela pendant que Madame Satô dormait paisiblement dessinant, rêvant dans ses rêves et sa brodeuse se tenait proche, proche mais ne pouvais rien dire, un peu fatiguée la brodeuse et puis voilà ce drôle d'animal semble se détacher - pas du tout vous verrez au prochaine Sayonara 24, simplement l'avion descend doucement, il va atterrir. L'hôtesse qui sourit en voyant Madame Satô si confiante dans son sommeil hésite à la réveiller : attacher sa ceinture, redresser le siège, oui tout cela pour...une nouvelle destination, de nouveaux visages et sa mission à accomplir.
Bienvenue Madame Satô, bon courage, nous continuerons à vous aimer.

mardi 22 octobre 2013

Sayonara : chut pendant que Madame Satô dort dans l'avion à moins que ce ne soit Petulla ! je continue

Tout le monde se sert fort les uns contre les autres, peut-être aussi pour protéger la petite fille aux nattes noires (non ses cheveux ne se sont pas arrachés du tout) et maintenant un libellule, ça vole, çà vole. Bon les pys.....mais il faut dire que Madame Satô, vole ! Mon ami tout tendre vole alors ! et moi je fais des exercices à la barre pour pouvoir voler bientôt, un jour !
je vous embrasse

dimanche 20 octobre 2013

Sayonara François Gautray

Je reviens de la clinique presque...prête à gambader ! si ! si !
Mais cette opération sera associée à François Gautray, sans lui pas de jeux, pas de broderies, pas de rire.
je lui dédie.
Sayonara François Gautray

vendredi 11 octobre 2013

Sayonara?????????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Juste le début :
après demain : clinique, lundi opération mais très vite je broderai à nouveau, même là-bas - j'espère - et puis dans quelques jours la suite de la broderie de Madame Satô ! Elle sourit, elle attend.......

mercredi 9 octobre 2013

Sayonara 22

Elle regarde par le hublot, une mer de nuages. Elle aime bien. On vient à peine de décoller. Madame Satô se découvre gourmande et passe un petit bout de langue sur les lèvres.
Le goût d'un bonbon sur la langue, un goût inconnu mais elle n'a pas souvent l'occasion de manger des bonbons.
Une jeune femme, oui la femme de la photo, sa mère : elle en est certaine. Et un homme qui lui semble très très grand. C'est lui qui lui a offert le bonbon. Mais elle décide qu'elle ne l'aime pas. Elle remercie bien sûr seulement elle voudrait recracher le bonbon et comme c'est défendu : elle l'avale tout rond.
Sa grand-mère d'un côté, elle ne revoit pas son grand-père. Peut-être est-il aux champs, peut-être ne veut-il pas se mêler de cette histoire. La jeune femme crie et la petite fille voudrait bien se boucher les oreilles, les deux femmes ne font pas attention à elle :
- Il veut m'épouser. Mais il ne veut pas l'enfant : il la trouve sournoise !
Heureusement qu'il me trouve sournoise !
- Si vous ne la gardez pas je la mettrai à l'orphelinat. J'ai droit au bonheur. Je ne veux pas rester dans ce trou.

dimanche 6 octobre 2013

Sayonara 21

Monsieur Sakô a bien fait les choses. Une jeune femme vient la chercher et porte le petit sac dont elle n'a pas voulu se séparer. Les voyageurs étaient peu nombreux. Elle soupira d'aise : le voyage serait long et elle aurait un vrai lit ! Une charmante hôtesse lui proposa une boisson, elle opta pour du whisky parce qu'elle...n'en avait jamais bu ! C'était étrange comme breuvage mais pas désagréable. Elle sourit en pensant qu'elle aurait beaucoup à raconter à Monsieur Sakô : "je vous appellerai à votre hôtel lorsque vous vous sentirez reposée".
Comme elle se sentait bien, le whisky peut-être ? Sa vie avec Monsieur Satô avait été une bonne vie, elle l'avait dit et...pensé. Bien sûr il y avait eu Madame Sakô ! Une lettre anonyme, les détails étaient...éclairants ! Elle l'avait brulée. Elle avait eu un peu de peine mais il est vrai qu'elle n'était pas pétillante comme Madame Sako. Elle aurait peut-être dû abandonner son kimono. Non cela n'aurait pas suffit. Elle, elle n'était pas très douée, elle le savait. Monsieur Satô ne s'était jamais plaint mais bon...
Tout de même pendant quelque temps elle se sentit désemparée. Et pour la première fois elle s'ennuya, il est vrai qu'elle avait peu à faire : elle avait une femme de ménage. Elle faisait les courses mais le marché était tout près, et préparait avec soin les repas, son mari était gourmand et même gourmet. Désemparée, un jour qu'elle avait le coeur un peu plus gros que d'habitude, elle entra dans une mercerie. Et pourquoi pas broder, ça ne devait pas être difficile. Une vendeuse lui proposa un kit : un moulin à vent, elle accepta sans enthousiasme : ce serait un commencement. Alors qu'elle se dirigeait vers la caisse, un jeune homme souriant lui souffla : "Pourquoi ne pas choisir un motif de votre kimono. Ils sont si beaux. Savez-vous dessiner ? Nous avons des coupons de soie pas très chers. Elle ne savait pas si elle savait dessiner mais elle pouvait essayer. Ils choisir ensemble soie et fils - au fil du temps, ils allaient devenir presque de bons amis - elle avait demandé : mais qu'en ferais-je ? Il avait souri : "Rien justement, vous trouver bien un coffre, vous les y enfermerez et de temps en temps, vous en choisirez un et le regarderez".
C'est ce qu'elle avait fait. Son rire fusa, confuse elle mit sa main devant la bouche, jeta un coup d'oeil à l'hôtesse qui lui sourit.
Elle n'était pas pétillante comme Madame Sakô mais plein de fantaisies. Elle se souvenait très bien de sa première broderie :
Bien sûr elle ne l'avait pas montré à son mari, pas même à Marie. Enfin si à David, le vendeur qui la complimenta : "vous êtes une véritable artiste". Elle avait rougi. Mais cela l'avait encouragée !
Souvent elle attendait avec impatience un moment où elle se savait en parfaite tranquillité, il lui arriva même d'oublier l'heure et son mari n'aimait guère attendre. Elle raconta à David qui lui conseilla les surgelés, un marque vraiment très bonne.
La première fois, elle guetta la réaction de Monsieur Satô, un peu inquiète : il avait trouvé cela délicieux !
Elle s'était inclinée, ravie !
Il n'y avait vu que du feu comme...pour le reste !

jeudi 3 octobre 2013

Sayonara Madame Satô 20

Marie avait agité une dernière fois la main en signe d'au-revoir, elle ne se décidait pas à quitter l'aéroport et bien sûr elle ne pouvait pas voir le lapin blanc qui l'accompagnait, elle n'était pas assez enfant. Elle sourit. Elle aimait Madame Satô, les histoires qu'elle racontait, le thé, les bols.
Il était étrange que Marie soit si solitaire, sa seule amie était Madame Satô et la voilà qui partait si loin, probablement elle ne la reverrait jamais.
Cela faisait 10 ans qu'elle s'était installée à Paris. A cette époque elle voulait quitter le village où elle avait vécu avec ses parents et tous deux étaient morts dans un accident de voiture. Pas de chance ! Elle ne les aimait pas beaucoup, eux non plus. Tous deux travaillaient, sa mère comme secrétaire, son père comme menuisier dans une fabrique de meubles et de jouets. Elle, elle avait un emploi à la mairie. Une vie un peu morne, comme distraction : la télévision le soir. Quelques amourettes qui n'avaient pas abouti, à vrai dire elle n'enviait guère ses copines de classe et leurs ribambelles d'enfants. Peut-être parce qu'elle était enfant unique.
Mais  à la mort de ses parents, l'idée de rester au village, non ! Elle répondit à une annonce : un emploi de secrétaire, elle l'avait obtenu sans difficultés, elle avait de bonne référence. Elle avait aménagé dans un studio de 25m2, c'est tout ce qu'elle pouvait se permettre comme loyer, le salaire n'était pas mirobolant.
Elle l'avait meublé sommairement, au fond une caravane sur cales !
Quelques collègues l'avaient invitée, elle avait décliné sous des prétextes divers. Elle n'en avait tout simplement pas envie.
Tout de même elle s'ennuyait un peu jusqu'au jour ou par hasard, elle remarqua dans une boutique des puzzles, il y en avait un qui représentait une rivière et une chute d'eau. "Si vous n'en avez jamais fait, je vous conseillerais quelque chose de plus facile, vous allez vous décourager". Elle hocha la tête, remercia du conseil et l'acheta. Il lui arrivait d'être têtue !
Elle rentra, c'était un samedi, elle n'avait qu'une petite table : pas très pratique. Il lui faudrait des tréteaux et une planche. Elle repris son manteau, son sac, il y avait un magasin pas très loin. Elle trouva ce qui lui convenait mais bien entendu impossible de prendre ça sous son bras, on lui proposa de lui livrer dans la semaine, non elle le voulait tout de suite. Elle demanda à ce qu'on lui appelle un taxi assez faste pour prendre le tout. Cela coûta cher mais elle était contente, le chauffeur lui monta le tout. Elle lui donna un pourboire généreux, c'était un homme jovial qui aurait bien fait un brin de causette mais elle avait hâte de se retrouver avec son puzzle.
Elle installé l'image bien à plat, sortit les pièces.  Elle s'était aussi acheté une bonne lampe ! Il n'était pas midi, elle avançait lentement et ce n'est que vers 4 heures qu'elle s'aperçut qu'elle avait faim. Elle descendit à la boulangerie s'acheter un brioche, se fit un chocolat puis repris le puzzle. Maintenant elle avait hâte de rentrer du travail, il lui fallut bien des jours pour les terminer. Ensuite elle le remit dans la boîte, elle en acheta d'autres mais cela devenait trop facile.
Elle réfléchit, elle était douée pour le dessin, elle acheta des grandes feuilles de papier canson et des crayons de couleurs et se mit à composer d'étranges dessins, qu'elle découpait ensuite soigneusement puis reconstituait. C'était devenue une drogue. Et seule la compagnie de Madame Satô l'en distrayait, curieusement elle ne lui en avait jamais parlé. Marie parlait peu.
Il fallait se décider à partir, elle rentra à pas lent, décidément Madame Satô lui manquerait. Machinalement elle regarda sa boîte aux lettres, un dimanche ça n'avait pas de sens. Mais il y avait bien une enveloppe. Elle ouvrit : une enveloppe blanche épaisse, du vélin, à son nom et sans timbre. Elle monta rapidement, glissa un coupe papier pour l'ouvrir. Elle lu debout : ce n'était pas possible. Elle s'assit, et brusquement pleura, longtemps, elle finit par se calmer, but un verre d'eau.
Elle regarda le pavillon, habiter là où elle avait vécu de si bons moments, et puis elle aurait beaucoup d'espace pour réaliser ses puzzles, en avait pensé à du bois léger, peut-être pourrait-elle même les vendre. En tout cas le premier, elle l'enverrait à Madame Satô, et elle lui expliquerait.
Non elle n'était pas venue pour rien à Paris. Oui sa vie valait la peine d'être vécue ! Elle rit. Mon Dieu depuis quand n'avait-elle pas ri comme cela, spontanément.
Merci Madame Satô, bien sûr elle ne pouvait pas l'entendre et qui sait...