mardi 9 décembre 2014

Frontière

Pourquoi frontière ? Je ne pensais pas du tout à ce titre. Mais en regardant la photo sans doute moins claire que la broderie : il faut bien regarder pour voir les contours de ce que j'appellerai la gosse ou le gosse. Mais où est le corps, où est le train ? La gare, les arbres, la femme et sa petite fille, la brodeuse sous le sapin - oui c'est une brodeuse - le chat, la maison, le monsieur qui se promène avec sa canne et celui qui se dirige vers la gare : dedans, dehors ?

Je sais seulement que j'ai eu beaucoup de mal à quitter cette broderie sans savoir pourquoi. Plus qu'à faire une autre broderie ! Sh T ChAd

12 commentaires:

  1. Je vois très bien les contours d'un petit garçon bouclé au sourire épanoui : je l'imagine dansant de joie au milieu de ses nombreux cadeaux de Noël... qu'il va peut-être partager avec son chat et avec lesquels il va pouvoir réaliser toute une installation d'un train qui traverse une forêt pleine d'hommes et d'animaux ! .... J'adore les jambes "fleuries" de ce petit bonhomme ! L.

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  2. Merveilleux commentaire, oui moi aussi j'adore les jambes "fleuries". Merci !

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  3. "Pourquoi frontière ? Tu ne sais pas ? je crois que si. Les frontières ne sont pas toutes celles de l'espace Schengen, ni des murs.
    Difficile de faire un commentaire : tu restes devant, regardes les détails, vois plein de choses, essaies de reconstruire l'histoire de la brodeuse, qui, même si elle ne sait pas où elle va quand elle brode, est le maître, la maîtresse, de ses fils (pas son fils ! – la langue française, encore). Elle est d'ailleurs là, discrète, qui observe le monde qui va, sans elle (pas vraiment) sous son sapin. Vue ! les jambes repliées sous les cuisses ?…"La dame discrète

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    1. pour frontière je suis contente que tu saches, et j'aime à ...poser la petite brodeuse sous un arbre ! Discrète, oui !

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  4. "la dernière est une fête! Enchevêtrements des bribes d'enfance construite comme quelque chose de fantastique, mais cela serait impossible sans de fortes racines affectives. Danse, danse l'enfance.

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    1. Oui et merci merci pour "les fortes racines affectives" Sari

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  5. "tu as eu du mal à la quitter, parce qu'elle rassemble en elle tout un petit monde, le monde tout entier en miniature, c'est un aspect que j'aime beaucoup dans certaines de tes broderies, Eppo!
    Avec aussi le côté naÏf qu'on retrouve également dans celle-ci.
    Oui, une gare, des wagonnets colorés, bien reliés entre eux par le cordon, des maisons dont on devine qu'il doit y faire bien bon, la maman avec son sac à main à la main, et sa petite fille à l'autre main, sa petite fille, petites nattes au vent, qui elle tient sa poupée, mais aussi ce drôle de soleil-citrouille. the cat, of course. Et cet être au sourire serein qui semble veiller sur tout ce petit monde, les sapins si harmonieusement disposés qu'on a l'impression d'être sur le flanc d'une montagne, et la brodeuse sous l'arbre (merci pour l'aiguillage...),
    AH! mais voilà pourquoi tu ne peux pas la quitter ta broderie: c'est ton petit monde originaire à toi, la brodeuse n'a pas envie du tout de quitter une fois encore son Jura! "Mary- Ann.

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    1. Oui tu as bien vu ! Quitter mon Jura, sans doute jamais et les sapins reviendront encore et encore, tout comme lorsque mon vieux papa dans sa dernière chambre a cru y retrouver la tapisserie de sa chambre d'enfant quant il allait en vacances aux Rousses ! Merci Mary-Ann

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  6. "Magnifique ! Je me reconnais, prenant le petit train pour aller d'une maison à l'autre, celle de la foret de pins..." M

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  7. "Celle-ce me rappelle incontestablement le film de Kusturica, incontestablement sur la frontière, oui!
    Et d'une grande poésie." Thamy

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  8. Oui, parfois la vie est un miracle ! Je vais regarder de tous mes yeux.....

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