vendredi 23 août 2013

Sayanora 8

Le fauteuil à bascule se balançait légèrement, Madame Satô avait fermé les yeux, dormait-elle ? Il lui arrivait de s'endormir mais si légèrement, si brièvement.
Elle ouvrir les yeux, sourit de son merveilleux sourire.
Au début bien sûr, je m'ennuyais un peu et puis j'avais un peu peur de me perdre,  les gens se retournaient, je n'avais pas quitté le kimono.
Mon mari partait tôt, rentrait tard, j'étais un peu désoeuvrée, je regardais par la fenêtre, il y avait sur la petite place un marché trois fois par semaines, je regardais les gens.
Un soir mon mari rentra, son patron Monsieur Katô nous invitait au restaurant avec son épouse.
Je mis mon plus beau kimono, c'était un très grand restaurant très chic, j'étais intimidée mais Monsieur Katô me mit tout de suite à l'aise - par la suite nous sommes devenus de très bons amis - sa femme m'intimida terriblement, Japonaise mais habillée à l'occidentale, elle parla de spectacles, de musées et je ne savais que dire. J'étais...terriblement humiliée, elle sourit : comme on peut l'être lorsqu'on est jeune.
Madame Katô proposa de m'amener dans les magasins, ce qui me terrifia encore plus, Monsieur Katô intervint : "Laissons un peu de temps à Madame Satô pour s'acclimater". Il avait souri, je lui en fus infiniment reconnaissante.
Au soir lorsque nous nous sommes retrouvés à l'appartement, je craignis que mon mari me gronde, mais bien au contraire, son patron l'avait pris à part : "Vous avez une femme charmante, surtout ne la forcez pas à devenir une perruche, il y en a légion à Paris".
Je demandai timidement si je devais acheter des vêtements occidentaux, non il n'en voyait pas la nécessité.
Ce fut ma première expérience...parisienne !!!

2 commentaires:

  1. "La pimbêche est très pimbêche, mais très chic. Tu as réussi à faire sourire son petit chien (ses yeux pétillent), qui n'y est pour rien.
    Madame Satô me fait penser à toi, beaucoup. Monsieur Kâto, charmant, à qui ?"M.S

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui le petit chien a... de l'humour !!!
      Madame Satô, vraiment au début je ne pensais pas du tout à moi, j'avais en tête la grand mère d'un ami japonais qui m'avait beaucoup impressionnée ! les mystères des histoires qu'on se raconte ! Monsieur Katô, à suivre !
      Merci pour les corrections, quelle merveille tu deviens vraiment mon éditrice !

      Supprimer